Libéré le 22 février 2017 (en savoir plus…)
Un anniversaire est généralement un jour de célébration. Ce n’est pas le cas pour Mukhammed Begjanov qui vient de fêter ses 61 ans en prison et par la même occasion la plus longue peine de prison au monde pour un journaliste. Il est incarcéré depuis 16 ans, 6 mois et 15 jours.
Mukhammed Begjanov était membre du parti d’opposition ERK et rédacteur en chef du journal du Parti. A l’issue d’un procès inique, il a été condamné à 15 ans de prison. Sa peine a été ensuite réduite de trois ans. Il devait être libéré le 13 décembre 2011. Ses proches l’ont attendu en vain devant la prison et n’ont eu aucune explication de la part de l’administration pénitentiaire. Le 23 janvier 2012, sa famille a été informée qu’il avait été condamné à cinq années additionnelles d’emprisonnement pour avoir prétendument frappé trois détenus.
En prison, il a été torturé à plusieurs reprises et sa santé s’est gravement détériorée. L’ACAT-France soutient Mukhammed Begjanov depuis plusieurs années dans le cadre de son réseau de parrainage de prisonniers politiques en Ouzbékistan.
Selon ses proches, ces dernières années, la pression internationale menée par l’ACAT conjointement avec des organisations partenaires, semble avoir améliorée un peu ces conditions de détention. Il serait mieux nourri et les visites de ses proches seraient facilitées.
Continuons notre soutien, mobilisons-nous !
Télécharger ce modèle de lettre et envoyer le à l’adresse indiquée en entête.
Naji Fateel (Bahreïn)
Condamné après avoir avoué sous la torture.
Mai 2013, Naji Fateel est une nouvelle fois arrêté. Et une nouvelle fois torturé. Ce défenseur des droits de l’homme est soumis à plusieurs séances de torture durant trois jours: simulacres de noyade, décharges électriques, coups, suspensions, privation de sommeil… il est par deux fois conduit à l’hôpital du ministère de l’ Intérieur en raison de blessures causées par les sévices. Présenté à un procureur le 4 mai, il est forcé de signer des aveux sans pouvoir les lire. Naji Fattel a montré au juge les traces des tortures sans que celui-ci en prenne note. En juillet 2013, il est condamné à 15 ans de prison.
L’ACAT fait pression sur le gouvernement du Bahreïn pour exiger sa libération. Ne l’oublions pas. Prions pour lui.
Solijon Abdurakhmanov (Ouzbékistan)
Un journaliste en danger de mort.
L’état de santé du journaliste Solijon Abdurakhmanov, détenu depuis six ans, est très préoccupant. Selon un proche qui a pu lui rendre visite, « il est très malade et a l’air au plus mal« . Actuellement détenu à la prison de Qarshi, il ne serait plus frappé ou torturé, mais il garde de profondes séquelles psychologiques et physiques des sévices infligés à la prison de Navoi. Il souffre notamment d’un ulcère intestinal. Il a récemment été placé à l’isolement et ne reçoit pas les soins hospitaliers dont il a impérativement besoin.
L’ ACAT soutient Solijon Abdurakhmanov. Il fait partie des prisonniers ouzbecks parrainés par le réseau ACAT. Ne l’oublions pas; prions pour lui.
Duane Buck (États-Unis)
Condamné à mort parce qu’il est noir !
3 octobre 2017: peine de mort commuée en peine d’emprisonnement à perpétuité.
Duane Buck a 51 ans. Il est dans le couloir de la mort du Texas depuis 17 ans. Comme six autres Afro-Américains jugés à la même période dans le comté de Harris, il a été condamné à mort sur la base de l’expertise d’un psychologue assurant que les Noirs étaient, par nature, plus enclins à la récidive. Le 15 septembre 2011, la Cour suprême des États-Unis a suspendu son exécution reconnaissant que le procès avait été entaché de discrimination raciale. Mais si les six autres condamnés ont obtenu une commutation de leur peine, Duane Buck s’est vu refuser toute nouvelle audience de révision en novembre 2013.
L’ACAT soutient Duane Buck. Il fait partie des condamnés à mort aux États-Unis soutenus par le réseau ACAT de correspondance. En janvier 2014, l’ ACAT a lancé une pétition en sa faveur. Prions pour lui.
L’ACAT propose différentes formes de soutien en faveur de détenus victimes de torture et de leurs familles.
C’est dans ce cadre que notre groupe parraine depuis le mois dernier Mohamed Bourial, condamné à 30 ans de prison et incarcéré à la prison de Salé, près de Rabat au Maroc où il a rejoint d’autres détenus sahraouis.
Né en 1970 à El Ayoun, (Sahara Occidental), membre du Comité de Dialogue du campement de déplacés GDEIM IZIK, Mohamed Bourial a été arrêté de façon arbitraire par des membres de la police, de la gendarmerie et de l’armée marocaine le 8 novembre 2010. Emmené à la caserne principale, menotté pendant 5 jours, les yeux bandés, nu, il a été frappé brutalement avec un câble en acier. Mohamed Bourial est père de 2 enfants, il souffre encore de douleurs sur tout le corps ainsi que de troubles psychologiques du fait des tortures qu’il a subi.
Ce parrainage prend la forme de l’envoi de lettres de soutien – au moins une fois par mois – à Mohamed Bourial. La correspondance s’effectue en français en adressant une copie des lettres de soutien à la famille du prisonnier.
>>> en savoir plus sur les parrainages de l’ ACAT…
>>> en savoir plus sur le contexte de la détention de Mohamed Bourial…
Acquittée le 31 octobre 2018: en savoir plus…
Le procès en appel devant la Cour Suprême de la Pakistanaise chrétienne Asia Bibi, condamnée à la peine de mort pour blasphème, a été de nouveau reporté jeudi 13 octobre 2016. >>> En savoir plus…
16 octobre 2014, un tribunal pakistanais a rejeté l’appel d’Asia Bibi, condamnée à la peine de mort par pendaison. En juin 2009, alors qu’elle travaillait aux champs, une dispute a éclaté autour de la religion entre des ouvrières agricoles musulmanes et Asia Bibi, de confession chrétienne. Celle-ci a été arrêtée et accusée d’avoir insulté le prophète Mahomet. Elle a été condamnée à mort en novembre 2010 en application des lois sur le blasphème.
Cette femme de 47 ans, mère de cinq enfants, avait vu son procès en appel constamment reporté ces derniers mois. Lors de l’audience du 16 octobre 2014, le tribunal a rejeté les arguments des avocats d’Asia Bibi faisant état de faux témoignages et de fabrication de fausses accusations. Ils vont présenter un recours devant la Cour Suprême, dernière instance judiciaire au Pakistan.
NE L’OUBLIONS PAS !
>>> En savoir plus…
>>> Signer la pétition de l’ ACAT
Libéré le 3 février 2018 (>>>en savoir plus…)
Journaliste et opposant ouzbek, il a osé dénoncer les violations des droits de l’homme commises dans son pays. Il l’a payé cher, très cher. En 2009, il est condamné à 12 ans de prison sur un motif fallacieux; ses conditions de détention sont terribles. La marque habituelle du régime ouzbek dont la férocité est sans pareille.
Dilmurod Saidov a tout perdu. Jusqu’à sa femme et sa fille de six ans venues le visiter en prison et décédées dans un accident de la route. Il n’a même pas eu le droit d’assister à leurs funérailles. Aujourd’hui, son frère nous écrit qu’il pèse 55 kg, que sa santé est catastrophique. Qu’il est mort psychologiquement. Lui-même, Dilmurod Saidov dit qu’il ne vit déjà plus, qu’il ne fait plus qu’exister. NE L’ OUBLIONS PAS !