ACAT SELESTAT

ACTION DES CHRETIENS POUR L’ABOLITION DE LA TORTURE
« Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites »  -  Matthieu (25-40)

Musique et Droits humains (# 31)

« Utile » chanson de Julien Clerc sortie en 1992 . Ecrite en hommage à la résistance au Chili sous la dictature de Pinochet.

Utile

« À quoi sert une chanson si elle est désarmée? »Me disaient des chiliens, bras ouverts, poings serrésComme une langue ancienneQu’on voudrait massacrerJe veux être utileÀ vivre et à rêverComme la lune fidèle à n’importe quel quartierJe veux être utile à ceux qui m’ont aiméÀ ceux qui m’aimerontEt à ceux qui m’aimaientJe veux être utileÀ vivre et à chanter
Ah-la-la-la-la-laLa-la-la-la-la-laLa-la-la-la-la-la
Dans n’importe quel quartier d’une lune perdueMême si les maîtres parlent et qu’on ne m’entend plusMême si c’est moi qui chanteÀ n’importe quel coin de rueJe veux être utileÀ vivre et à rêver
Ah-la-la-la-la-laLa-la-la-la-la-laLa-la-la-la-la-la
« À quoi sert une chanson si elle est désarmée? »Me disaient des chiliens, bras ouverts, poings serrésComme une langue ancienneQu’on voudrait massacrerJe veux être utileÀ vivre et à rêverComme la lune fidèle à n’importe quel quartierJe veux être utile à ceux qui m’ont aiméÀ ceux qui m’aimerontEt à ceux qui m’aimaientJe veux être utileÀ vivre et à chanter
« À quoi sert une chanson si elle est désarmée? »

 

Musique et Droits humains (# 30)

« Hiroshima » est une chanson de Georges Moustaki sur l’album « Danse » sorti en 1972.

Véritable hymne à la paix, nous dédicaçons cette chanson au peuple ukrainien qui souffre suite à l’invasion de son territoire par l’armée russe.

Par la colombe et l’olivier
Par la détresse du prisonnier
Par l’enfant qui n’y est pour rien
Peut-être viendra-t-elle demain

Avec les mots de tous les jours
Avec les gestes de l’amour
Avec la peur, avec la faim
Peut-être viendra-t-elle demain

Par tous ceux qui sont déjà morts
Par tous ceux qui vivent encore
Par ceux qui voudraient vivre enfin
Peut-être viendra-t-elle demain

Avec les faibles, avec les forts
Avec tous ceux qui sont d’accord
Ne seraient-ils que quelques-uns
Peut-être viendra-t-elle demain

Par tous les rêves piétinés
Par l’espérance abandonnée
À Hiroshima, ou plus loin
Peut-être viendra-t-elle demain
La Paix!

Musique et Droits humains (# 29)

Abatina, chanson traditionnelle de Trinité et Tobago, a été enregistré en 2016 par la chanteuse Calypso Rose. Derrière le rythme chaloupé du calypso, genre musical typique des îles des Caraïbes, se cachent des paroles très dures. Il s’agit de l’histoire d’un homme riche et violent qui abuse physiquement et psychologiquement de sa femme plus jeune que lui. Ce combat pour les droits des femmes, Calypso Rose le porte dès le début de sa longue carrière, notamment  avec une autre chanson, No Madam, qui dénonce les conditions misérables des domestiques sur ses îles natales et permettra en 1974 le vote de nouvelles lois pour augmenter le salaire minimum de ces travailleurs qui sont le plus souvent des travailleuses.

A presque 82 ans, Calypso Rose utilise toujours ses chansons pour faire passer des messages, notamment en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Et elle reste inimitable sur scène…

Abatina
Tina was no deceiver
Few were inclined to believe her
Aba Tina oh
Who you have there breakin’ down the door?
She was lucky to marry
a rich, rich man handsome like Harry
Aba Tina oh
Who you have there breakin’ down the door?
Harry was a charmer
No one believed he could harm her
Aba Tina oh
Who you have there breakin’ down the door?
The wedding was the talk of the town
Went down the aisle in a long, long white gown
Aba Tina oh
Who you have there breakin’ down the door?
They said she wanted to marry above her
All she want was someone to love her
Aba Tina oh
Who you have there breakin’ down the door?
News came first, they called her a liar
She had no sound, she mouth full of wire
Aba Tina oh
Who you have there breakin’ down the door?
Aba Tina oh
Who you have there breakin’ down the door?
Aba Tina oh
Who you have there breakin’ down the door?
In the end Tina was buried
By the church where she got married
Aba Tina oh
Who you have there breakin’ down the door?
Tina should have outlived us
Now we pray that she will forgive us
Aba Tina oh
Who you have there breakin’ down the door?
Tina was no deceiver
Few were inclined to believe her
Aba Tina oh
Who you have there breakin’ down the door?
Aba Tina, Aba Tina
Aba Tina, Aba Tina
Aba Tina, Aba Tina
Aba Tina…
Aba Tina oh…

Aba Tina oh…

Tina n’a trompé personne
Peu étaient enclins à la croire
Aba Tina, oh, qui essaie d’enfoncer ta porte ?
Elle a eu la chance d’épouser
Un homme riche et beau comme Harry
Aba Tina, oh, qui essaie d’enfoncer ta porte ?
Harry était un séducteur
Personne ne pensait qu’il pourrait lui faire du mal
Aba Tina, oh, qui essaie d’enfoncer ta porte ?
Toute la ville parlait de ce mariage
Tina est allée jusqu’à l’autel dans une longue,longue robe blanche
Aba Tina, oh, qui essaie d’enfoncer ta porte ?
Ils ont dit qu’ils voulaient qu’elle épouse quelqu’un d’une classe supérieure
Tout ce qu’elle voulait, c’était que quelqu’un l’aime
Aba Tina, oh, qui essaie d’enfoncer ta porte ?
La nouvelle est arrivée d’abord, ils l’ont traitée de menteuse
Elle ne pouvait plus parler, elle avait des câbles électriques plein la bouche
Aba Tina, oh, qui essaie d’enfoncer ta porte ?

Finalement, Tina a été enterrée
Près de l’église où elle s’est mariée
Aba Tina, oh, qui essaie d’enfoncer ta porte ?

Tina aurait dû nous survivre
Maintenant, nous prions tous pour qu’elle nous pardonne
Aba Tina, oh, qui essaie d’enfoncer ta porte ?
Tina n’a trompé personne
Peu étaient enclins à la croire
Aba Tina, oh, qui essaie d’enfoncer ta porte ?

Musique et Droits humains (# 28)

« Nelson Mandela » est une chanson de 1986 du chanteur sénégalais Youssou N’Dour; un des nombreux chanteurs du continent africain à dédier une chanson à celui qui est encore prisonnier du régime ségrégationniste d’Afrique du Sud.

–> Youssou N’Dour et Nelson Mandela: en savoir plus

–> Sur le même sujet, voir également nos chapitres Musique et Droits humains #3, #6, #7 et #14

Nous dédions cette chanson à Mgr Desmond Tutu qui vient de nous quitter ce 26 décembre 2021. Infatigable militant des droits de l’Homme; prix Nobel de la paix en 1984, il est l’icône de la lutte anti-apartheid et « conscience » de l’ Afrique du Sud. Il a oeuvré en faveur de tous les opprimés partout dans le monde.

Et nous n’oublierons pas son rire contagieux…

« Faites le bien, par petits bouts, là où vous êtes; car ce sont tous ces petits bouts de bien, une fois assemblés, qui transforment le monde. » Desmond Tutu

« Si vous êtes neutre dans des situations d’injustice, vous avez choisi le camp de l’oppresseur. »  Desmond Tutu

 

Musique et Droits humains (# 27)

« Clandestino » est une chanson de Manu Chao sortie en 1998. Il s’agit de la complainte de l’immigrant clandestin … Toujours d’actualité… de Calais aux côtes italiennes en passant par la frontière entre la Pologne et la Biélorussie…

Clandestino

Solo voy con mi pena
Sola va mi condena
Correr es mi destino
Para burlar la ley
Perdido en el corazón
De la grande Babylon
Me dicen el clandestino
Por no llevar papel
Pa’ una ciudad del norte
Yo me fui a trabajar
Mi vida la dejé
Entre Ceuta y Gibraltar
Soy una raya en el mar
Fantasma en la ciudad
Mi vida va prohibida
Dice la autoridad
Solo voy con mi pena
Sola va mi condena
Correr es mi destino
Por no llevar papel
Perdido en el corazón
De la grande Babylon
Me dicen el clandestino
Yo soy el quiebra ley
Mano Negra clandestina
Peruano clandestino
Africano clandestino
Marijuana ilegal
Solo voy con mi pena
Sola va mi condena
Correr es mi destino
Para burlar la ley
Perdido en el corazón
De la grande Babylon
Me dicen el clandestino
por no llevar papel
Argelino, clandestino
Nigeriano clandestino
Boliviano clandestino
mano negra illegal

Clandestin

Je m’en vais seul avec ma peine
Ma sentence s’en va seule
Courir est mon destin
Pour contourner la loi
Perdu au coeur
De la grande Babylone
On me dit clandestin
Car je n’ai pas de papiers
Dans une ville du nord
Je suis allé travailler
J’ai laissé ma vie
Entre Ceuta* et Gibraltar
Je suis une raie dans la mer
Un fantôme dans la ville
Ma vie continue, interdite,
Selon ce que dit l’autorité
Je m’en vais seul avec ma peine
Ma sentence s’en va seule
Courir est mon destin
Car je n’ai pas de papiers
Perdu au coeur
De la grande Babylone
On me dit clandestin
Je suis la loi brisée
Mano Negra** clandestine
Péruvien clandestin
Africain clandestin
Marijuana illégale
Je m’en vais seul avec ma peine
Ma sentence s’en va seule
Courir est mon destin
Pour contourner la loi
Perdu au coeur
De la grande Babylone
On me dit clandestin
Car je n’ai pas de papiers
Algérien, clandestin
Nigérien clandestin
Bolivien clandestin
Mano Negra** illégale

*ville espagnole autonome sur la côte nord-ouest de l’Afrique
**Mano Negra = « travail au noir » (il s’agit aussi du nom de l’ancien groupe de Manu Chao)

Musique et Droits humains (# 26)

« Dead man walkin’ «  est la chanson extraite de la bande son du film « La dernière marche » sorti en 1995. Le film relate l’histoire de sœur Helen Prejean, religieuse américaine  qui a accompagné plusieurs condamnés à mort jusqu’au moment de leur exécution et qui n’a cessé de faire campagne pour l’abolition de la peine de mort à travers le monde.
Dans cette chanson, Bruce Springsteen nous transmet les dernières pensées du condamné à mort qui va être exécuté. A réécouter à la veille du 10 octobre, journée internationale contre la peine de mort…

 

 

There is a pale horse coming

Un cheval blanc s’approche

And I’m gonna ride him

Et je vais le monter

I’ll rise in the morning

Je me lèverai au matin

My faith decided

Mon sort fixé

I’m a dead man walking

Je suis un homme mort qui marche

A dead man walking

Un homme mort qui marche

St-James parish

Le diocèse de St-James

I was born and christened

J’y fus né et baptisé

I got my story

J’ai mon histoire

Mister there ain’t no need for you to listen

Monsieur vous n’avez pas besoin d’écouter

It’s just a dead man talking

Ce n’est qu’un homme mort qui parle

Once i had a job i had a girl

Un jour j’avais un emploi et une copine

Between our dreams and action lie this world

Entre nos rêves et nos actions il y a ce monde

In the deep forest

Dans les profondeurs de la forêt

The blood and tears rushed over me

Le sang et les larmes se sont précipités vers moi

All i could feel was the drugs and the shotgun

Tout ce que je pouvais ressentir étaient les drogues et les coups de fusils

And my fear up inside of me

Et ma peur qui montait en moi

Like a dead man talking

Comme un homme mort qui parle

Beneath the summer sky my eyes went black

Sous le ciel d’été mes yeux sont devenus noirs

Sister i don’t ask for forgiveness

Ma soeur je ne demande pas d’être pardonné

My sins are all i have

Mes pêchés sont tout ce que j’ai

Tonight the clouds above my prison

Cette nuit les nuages au-dessus de ma prison

They move slowly across the sky

Bougent lentement dans le ciel

There is a new day dawning

Un nouveau jour se lève

My dreams are full tonight

Mes rêves sont remplis cette nuit

 

Musique et Droits humains (# 25)

« Né quelque part « est le tube aux accents humanistes sorti en 1987 par Maxime le Forestier.
Chanteur engagé, il écrit un hymne antiraciste aux sonorités africaines, en révolte contre la loi Pasqua.
Le refrain est chanté en langue zoulou par Aura, chanteuse sud-africaine réfugiée politique.

Né quelque part
On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
De Paris ou d’Alger pour apprendre à marcher
Être né quelque part
Être né quelque part, pour celui qui est né
C’est toujours un hasard
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
Y a des oiseaux de basse cour et des oiseaux de passage
Ils savent où sont leur nids
Qu’ils rentrent de voyage ou qu’ils restent chez eux
Ils savent où sont leurs oeufs
Être né quelque part
Être né quelque part, c’est partir quand on veut
Revenir quand on part
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
Est-ce que les gens naissent égaux en droits
À l’endroit où ils naissent
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
Est-ce que les gens naissent…

Musique et Droits humains (# 24)

Chanson interprétée en français, allemand, anglais, italien, portugais, yiddish, turc et arabe , «Die Gedanken sind frei» (Elles sont libres, les pensées), est à l’origine une chanson allemande symbole de la résistance à l’oppression et à la terreur depuis plus de deux siècles. Cet hymne à la liberté d’expression des peuples a été repris par des artistes aussi célèbres que Pete Seeger, Dean Reed, Néna, Léonard Cohen ou encore un collectif d’artistes alsaciens lors de l’hommage aux victimes de l’attentat de Charlie-Hebdo.

Des paroles toujours d’actualité !

Die Gedanken sind frei
Wer kann sie erraten ?
Sie fliehen vorbei
Wie nächtliche Schatten.
Kein Mensch kann sie wissen,
Kein Jäger sie schießen.
Es bleibet dabei:
Die Gedanken sind frei!

Ich denke was ich will
Und was mich beglücket,
Doch alles in der Still
Und wie es sich schicket.
Mein Wunsch und Begehren
Kann niemand verwehren.
Es bleibet dabei:
Die Gedanken sind frei!

Und sperrt man mich ein
Im finsteren Kerker,
Das alles sind rein
Vergebliche Werke;
Denn meine Gedanken
Zerreißen die Schranken
Und Mauern entzwei:
Die Gedanken sind frei.

Nun will ich auf immer
Den Sorgen entsagen,
Und will mich auch nimmer
Mit Grillen mehr plagen.
Man kann ja im Herzen
Stets lachen und scherzen
Und denken dabei:
Die Gedanken sind frei.

 

Traduction :

Elles sont libres, les pensées
Qui peut les deviner ?
Elles s’enfuient
Comme les ombres nocturnes.
Personne ne peut les connaître,
Aucun chasseur ne peut leur tirer dessus.
C’est ainsi :
Elles sont libres, les pensées !

Je pense ce que je veux
Et ce qui me rend heureux
Mais tout ça en silence
Et comme il se doit.
Mon souhait et mon désir
Personne ne peut les proscrire.
C’est ainsi :
Elles sont libres, les pensées !

Et on m’enferme
Dans un donjon sombre,
Pour que tout soit pur,
Un travail en vain ;
Car mes pensées
Rompent les obstacles
Et brisent les murs :
Elles sont libres, les pensées !

Maintenant, pour toujours
Je renoncerai aux soucis
Et je ne veux plus jamais
M’affliger de fléaux.
Oui, chacun peut dans son cœur
Constamment rire et plaisanter
Et penser ainsi :
Elles sont libres, les pensées.

Musique et Droits humains (# 23)

Blackbird est une chanson de « l’album blanc « des Beatles (1968). Les paroles s’inspirent du combat des Noirs américains pour leurs droits civiques, représentés par l’image d’un merle noir blessé (blackbird en anglais) qui se débat pour apprendre à voler. Une bien jolie métaphore de Paul McCartney.

A écouter: la superbe reprise par Crosby, Stills & Nash

Blackbird
Merle

Blackbird singing in the dead of night
Merle chantant à l’aube
Take these broken wings and learn to fly
Prends ces ailes brisées et apprends à voler
All your life
Toute ta vie
You were only waiting for this moment to arise.
Tu attendais seulement ce moment pour prendre ton essor

Blackbird singing in the dead of night
Merle chantant à l’aube
Take these sunken eyes and learn to see
Prends ces yeux enfoncés et apprends à voir
All your life
Toute ta vie
You were only waiting for this moment to be free.
Tu attendais seulement ce moment pour être libre

Blackbird fly Blackbird fly
Vole merle, vole merle
Into the light of the dark black night.
Dans la lumière de la sombre nuit noire

You were only waiting for this moment to arise
Tu attendais seulement ce moment pour prendre ton essor 

Musique et Droits humains (# 22)

Plus connu pour ses chansons comiques des années 70, Pierre Perret publie en 1977 « Lily« , une chanson abordant les thèmes du racisme et de l’intégration des étrangers. Il recevra le « Prix 1978 de la Paix » de la Ligue Internationale contre le racisme et l’antisémitisme.  Cette chanson marque une inflexion vers des chansons plus engagées. Elle reste, hélas, plus que jamais d’actualité !

On la trouvait plutôt jolie Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d’émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu’on était égaux Lily
Au pays d’ Voltaire et d’Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu’on ne recevait que des blancs

Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s’est tapé des sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L’accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l’appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Mêm’ s’il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l’épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
N’ somm’s pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous

Elle a essayé l’Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s’unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c’est pour conjurer sa peur Lily
Qu’elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugusses
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur

Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l’enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l’amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d’émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris



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