ACAT SELESTAT

ACTION DES CHRETIENS POUR L’ABOLITION DE LA TORTURE
« Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites »  -  Matthieu (25-40)

Musique et Droits humains (# 20)

En cette journée internationale contre la peine de mort, le saviez-vous ? C’est en 1952 que Georges Brassens tourne en ridicule les juges appliquant la peine de mort avec … « Le gorille« . Dans sa chanson, un juge est confondu avec une femme à cause de sa robe, et se fait violer par un gorille. Mais c’est seulement dans le dernier couplet que Brassens dévoile son but premier : dénoncer l’inhumanité de la peine de mort.

« Car le juge, au moment suprême
Criait – « Maman ! », pleurait beaucoup
Comme l’homme auquel, le jour même
Il avait fait trancher le cou »

 Le gorille est resté censuré pendant quelques années avant de connaître le succès.La chanson fut interdite sur les radios françaises. Il faut attendre la création de la radio Europe 1 en 1955, pour qu’elle soit diffusée sur les ondes.

 

C’est à travers de larges grilles, que les femelles du canton
Contemplaient un puissant gorille, sans souci du qu’en-dira-t-on
Avec impudeur, ces commères lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère m’a défendu de nommer ici
Gare au gorille!

Tout à coup la prison bien close où vivait le bel animal
S’ouvre, on n’sait pourquoi Je suppose qu’on avait du la fermer mal
Le singe, en sortant de sa cage dit « C’est aujourd’hui que j’le perds! »
Il parlait de son pucelage, vous aviez deviné, j’espère!
Gare au gorille!

L’patron de la ménagerie criait, éperdu: « Nom de nom!
C’est assommant car le gorille n’a jamais connu de guenon! »
Dès que la féminine engeance sut que le singe était puceau,
Au lieu de profiter de la chance, elle fit feu des deux fuseaux!
Gare au gorille!

Celles là même qui, naguère, le couvaient d’un œil décidé,
Fuirent, prouvant qu’elles n’avaient guère de la suite dans les idées
D’autant plus vaine était leur crainte, que le gorille est un luron
Supérieur à l’homme dans l’étreinte, bien des femmes vous le diront!
Gare au gorille!

Tout le monde se précipite hors d’atteinte du singe en rut,
Sauf une vielle décrépite et un jeune juge en bois brut;
Voyant que toutes se dérobent, le quadrumane accéléra
Son dandinement vers les robes de la vieille et du magistrat!
Gare au gorille!

« Bah! soupirait la centenaire, qu’on puisse encore me désirer,
Ce serait extraordinaire, et, pour tout dire, inespéré! »;
Le juge pensait, impassible, « Qu’on me prenne pour une guenon,
C’est complètement impossible » La suite lui prouva que non!
Gare au gorille!

Supposez que l’un de vous puisse être, comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre, lequel choisirait-il des deux?
Qu’une alternative pareille, un de ces quatres jours, m’échoie,
C’est, j’en suis convaincu, la vieille qui sera l’objet de mon choix!
Gare au gorille!

Mais, par malheur, si le gorille au jeu de l’amour vaut son prix,
On sait qu’en revanche il ne brille ni par le goût, ni par l’esprit
Lors, au lieu d’opter pour la vieille, comme l’aurait fait n’importe qui,
Il saisit le juge à l’oreille et l’entraîna dans un maquis!
Gare au gorille!

La suite serait délectable, malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c’est regrettable, ça nous aurait fait rire un peu
Car le juge, au moment suprême, criait: « Maman! », pleurait beaucoup,
Comme l’homme auquel, le jour même, il avait fait trancher le cou
Gare au gorille!

Musique et Droits humains (# 19)

Oeuvre emblématique du mouvement des droits civiques aux USA, « Mississippi goddam » est l’une des chansons engagées les plus célèbres écrite et interpretée par Nina Simone  en 1964 en réponse à l’assassinat au Mississippi de Medgar Evers, militant noir défenseur des droits de l’homme, et à un attentat dans une église à Birmingham en Alabama ayant tué quatre enfants noirs.

 

Misssissippi goddam

(Foutu Mississippi)

Alabama’s gotten me so upset
L’Alabama m’a rendu folle de rage
Tennessee made me lose my rest
Le Tennessee m’a fait perdre le sommeil
And everybody knows about Mississippi Goddam
Et tout le monde sait ce qu’il en est pour le Mississippi, bon dieu.

Alabama’s gotten me so upset
L’Alabama m’a rendu folle de rage
Tennessee made me lose my rest
Le Tennessee m’a fait perdre le sommeil
And everybody knows about Mississippi Goddam
Et tout le monde sait ce qu’il en est pour le Mississippi, bon dieu.

Can’t you see it
Ne le voyez-vous ?
Can’t you feel it
Ne le ressentez-vous pas ?
It’s all in the air
Ça flotte dans l’air
I can’t stand the pressure much longer
Je ne peux plus supporter la pression
Somebody say a prayer
Que quelqu’un dise une prière.

Alabama’s gotten me so upset
L’Alabama m’a rendu folle de rage
Tennessee made me lose my rest
Le Tennessee m’a fait perdre le sommeil
And everybody knows about Mississippi Goddam
Et tout le monde sait ce qu’il en est du Mississippi, bon dieu.

This is a show tune but the show hasn’t been written for it, yet.
C’est une chanson pour un spectacle, mais celui-ci n’a pas encore était écrit.

Hound dogs on my trail
La meute de chiens est à mes trousses,
School children sitting in jail
Les petits écoliers sont en prison.
Black cat cross my path
Un chat noir traverse ma route
I think every day’s gonna be my last
Chaque jour me semble devoir être mon dernier.

Lord have mercy on this land of mine
Que dieu ait pitié de mon pays.
We all gonna get it in due time
Nous aurons tous ce que nous méritons quand le moment sera venu
I don’t belong here
Ma place n’est pas ici.
I don’t belong there
Ma place n’est pas là-bas.
I’ve even stopped believing in prayer
J’ai même arrêté de croire aux prières.

Don’t tell me
Ne me dites rien,
I tell you
C’est moi qui vous parle.
Me and my people just about due
Moi et mon peuple on vous parle juste d’un dû.
I’ve been there so I know
J’y étais alors je sais
They keep on saying « Go slow ! « 
Ils continuent à dire  » Vas-y doucement « 

But that’s just the trouble
Mais c’est justement le problème
« do it slow »
 » Vas y doucement « 
Washing the windows
Laver les vitres
« do it slow »
 » Vas y doucement « 
Picking the cotton
Ramasser le coton.
« do it slow »
 » Vas y doucement « 
You’re just plain rotten
Il est bien connu que vous n’êtes que pourriture
« do it slow »
 » Vas y doucement « 
You’re too damn lazy
Vous êtes trop relax.
« do it slow »
 » Vas y doucement « 
The thinking’s crazy
L’opinion est dingue
« do it slow »
 » Vas y doucement « 
Where am I going
Où vais je ?
What am I doing
Que fais je ?
I don’t know
Je ne sais pas.
I don’t know
Je ne sais pas.

Just try to do your very best
Essaye juste de faire de ton mieux
Stand up be counted with all the rest
Lève-toi et sois compté comme tous les autres
For everybody knows about Mississippi Goddam
Car tout le monde sait ce qu’il en est du Mississippi, bon dieu.

I made you thought I was kiddin’ didn’t we
Je vous ai fait croire que je plaisantais n’est-ce pas.

Picket lines
Les piquets de gréve
School boycotts
Le boycott des écoles
They try to say it’s a communist plot
Il veulent nous faire croire que c’est un complot communiste
All I want is equality
Tout ce que je veux c’est l’égalité
For my sister my brother my people and me
Pour ma sœur, mon frère et moi.

Yes you lied to me all these years
Oui, vous m’avez menti toutes ces années
You told me to wash and clean my ears
Vous m’avez dit de laver et nettoyer mes oreilles
And talk real fine just like a lady
Et de parler très correctement, comme une dame
And you’d stop calling me Sister Sadie
Et que vous arrêteriez de m’appeler  » Sœur Sadie « 

Oh but this whole country is full of lies
Oh mais tout ce pays est empli de mensonges
You’re all gonna die and die like flies
Vous allez tous mourir et tomber comme des mouches.
I don’t trust you any more
Je ne vous fais plus confiance.
You keep on saying « Go slow ! « 
Vous continuez à dire  » Vas y doucement « 
« Go slow ! « 
 » Vas y doucement « 

But that’s just the trouble
Mais c’est justement le problème
« do it slow »
 » Vas y doucement « 
Desegregation
La déségrégation
« do it slow »
 » Vas y doucement « 
Mass participation
La participation de masse
« do it slow »
 » Vas y doucement « 
Reunification
La réunification
« do it slow »
 » Vas y doucement « 
Do things gradually
Faire les choses graduellement
« do it slow »
 » Vas y doucement « 
But bring more tragedy
Mais engendrer plus de tragédie
« do it slow »
 » Vas y doucement « 
Why don’t you see it
Comment pouvez-vous ne pas le voir ?
Why don’t you feel it
Comment pouvez-vous ne pas le sentir ?
I don’t know
Je ne sais pas.
I don’t know
Je ne sais pas.

You don’t have to live next to me
Vous n’avez pas besoin de vivre à coté de moi
Just give me my equality
Donnez moi juste mon égalité.
Everybody knows about Mississippi
Tout le monde sait ce qu’il en est du Mississippi
Everybody knows about Alabama
Tout le monde sait ce qu’il en est de l’Alabama
Everybody knows about Mississippi Goddam
Tout le monde sait ce qu’il en est du Mississippi.

That’s it !
C’est dit !

Musique et Droits humains (# 18)

Dans un contexte tendu lié au racisme et à la ségrégation, Sam Cooke écrit et chante en 1963 « A change is gonna come » , morceau devenu emblématique du mouvement des droits civiques aux USA. Son influence a été énorme : il était régulièrement diffusé avant les discours de Martin Luther King.

Un titre toujours d’actualité alors que les violences raciales perdurent pendant la campagne électorale américaine en cours…

A Change Is Gonna Come
(Un Changement Va Arriver)

I was born by the river
Je suis né au bord de la rivière
In a little tent
Dans une petite tente
And just like the river
Et comme la rivière
I’ve been running ever since
Je n’ai jamais cessé de courir depuis

It’s been a long, long time coming
Ça fait un long, long moment que j’attends
But I know a change gonna come
Mais je le sais, un changement va arriver
Oh, yes it is
Oh, oui c’est vrai

I go to the movie
Je vais au cinéma
And I go downtown
Et je vais en ville
Somebody keep tellin me
Quelqu’un continue à me dire
Don’t hang around
Ne traîne pas là

It’s been a long, long time coming
Ça fait un long, long moment que j’attends
But I know a change gonna come
Mais je le sais, un changement va arriver
Oh, yes it is
Oh, oui c’est vrai

It’s been too hard living
C’est trop dur de vivre
But I’m afraid to die
Mais la mort me fait peur
I don’t know what’s up there beyond the sky
Je ne sais pas ce qu’il y a là-haut au delà du ciel

It’s been a long, long time coming
Ça fait un long, long moment que j’attends
But I know a change gonna come
Mais je le sais, un changement va arriver
Oh yes it will
Oh, oui c’est vrai

Then I go to my brother
Puis je vais voir mon frère
I say : brother help me please
Je lui dis : frère aide-moi s’il te plait
But he winds up knocking me
Mais il finit par me renverser
Back down on my knees
Par terre sur mes genoux

There’s been times that I thought
Il y a eu des moments où j’ai pensé
I wouldn’t last for long
Que je ne resterais pas pour longtemps
But now I think I’m able to carry on
Mais maintenant je pense que je suis capable de continuer à vivre

It’s been a long, long time coming
Ça fait un long, long moment que j’attends
But I know a change is gonna come
Mais je le sais, un changement va arriver
Oh, yes it will
Oh, oui c’est vrai

Musique et Droits humains (# 17)

Sorti en juin 2018,  « Chante la rue chante«  évoque la dictature et la capacité des peuples à se révolter et à ne pas oublier la liberté. Pascal Obispo nous le rappelle à l’heure du 14 juillet !

NB: on notera les très beaux choeurs africains qui chantent en wolof, langue du Sénégal.

Chante la rue chante 

Qu’est-ce qui nous fait croire
Qu’il faut se verrouiller la mâchoire
En silence à genoux
Devant ceux qui gueulent plus fort
Plus fort que nous
Qu’est-ce qui nous fait dire
Qu’il faut laisser les clés de l’avenir
Aux arrogants oracles
En attendant qu’ils fassent pour nous des miracles
Et nos cris restent dans nos gorges
Au pays de Piaf et des rouge-gorges

Chante la rue chante
C’est ta voix elle t’appartient
Chante allez chante
Les pensées qui te hantent
Les idées auxquelles tu tiens
Chante à tue-tête
À la face des puissants
N’aie pas peur de les rendre sourds
Ils le sont depuis longtemps
Depuis toujours

Qu’est-ce qui nous fait croire
Qu’il faut abandonner l’espoir
Et nos ivresses
Au pays des 14 juillet et de Jaurès
Regarde la foule
Qui tangue et danse
Comme un torrent qui roule
Mort au silence
Faire du bruit ensemble est une force immense
Nos voix s’unissent en un seul cœur
Au pays de Piaf, des merles moqueurs

Chante la rue chante
C’est ta voix elle t’appartient
Chante allez chante
Les pensées qui te hantent
Les idées auxquelles tu tiens
Chante à tue-tête
À la face des puissants
N’aie pas peur de les rendre sourds
Ils le sont depuis longtemps
Depuis toujours, depuis toujours
Chante contre les aboiements, les abus
Chante quand dans ta vie, rien ne chante plus
Chante pour conjurer tes douleurs
Nos poumons ont tous la même couleur

Chante la rue chante
C’est ta voix elle t’appartient
Chante allez chante
À la face des puissants
N’aie pas peur de les rendre sourds
Ils le sont depuis longtemps
Depuis toujours
Chante, allez chante
Liberté
Liberté, chante
Il faudra t’écouter

Musique et Droits humains (# 16)

Ecrit en 1982 pendant la guerre des Malouines, « Brothers in arms » du groupe rock britannique Dire Straits suggère l’absurdité de la guerre pour les « frères d’armes », camarades ou soldats ennemis, d’un côté ou de l’autre de la tranchée…

Brothers In Arms 
(Frères D’armes)

These mist covered mountains
Ces montagnes embrumées
Are a home now for me
Deviennent désormais ma demeure
But my home is the lowlands
Mais ma patrie est en Écosse
And always will be
Et le restera toujours
Some day you’ll return to
Un jour vous retournerez vers
Your valleys and your farms
Vos vallées et vos fermes
And you’ll no longer burn
Et vous ne vous tourmenterez plus
To be brothers in arms
D’être des frères d’armes

Through these fields of destruction
A travers ces champs de destruction
Baptism of fire
Le baptême du feu
I’ve witnessed all your suffering
J’ai été témoin de votre douleur
As the battles raged higher
Alors que les affrontements redoublaient d’intensité
And though they did hurt me so bad
Et bien qu’ils m’aient porté un coup fatal
In the fear and alarm
Dans la peur et l’inquiétude
You did not desert me
Vous ne m’avez pas abandonné
My brothers in arms
Mes frères d’armes

There’s so many different worlds
Il y a tant de mondes différents
So many different suns
Tant de soleils différents
And we have just one world
Et nous n’avons qu’une planète
But we live in different ones
Mais nous vivons dans des mondes séparés

Now the sun’s gone to hell
Le soleil est désormais parti en enfer
And the moon’s riding high
Et la lune s’élève
Let me bid you farewell
Laissez-moi vous faire mes adieux
Every man has to die
Tous les hommes doivent mourir
But it’s written in the starlight
Mais il est écrit dans la lumière des étoiles
And every line on your palm
Et dans chaque ligne de votre main
We’re fools to make war
Que nous sommes fous de faire la guerre
On our brothers in arms
A nos frères d’armes

Musique et Droits humains (# 15)

1989: le groupe de pop rock britannique Tears for Fears propose sur son nouvel album des musiques  orientées vers des ambiances très « bluesy » avec notamment la participation de la merveilleuse chanteuse soul Oleta Adams. « Woman in Chains« , qui traite des violences faites aux femmes, en est l’exemple type.

Woman In Chains
(La Femme Asservie)

You better love loving and you better behave
Il vaudrait mieux que tu aimes aimer et il vaudrait mieux que tu te conduises bien
You better love loving and you better behave
Il vaudrait mieux que tu aimes aimer et il vaudrait mieux que tu te conduises bien
Woman in chains
Femme Asservie
Woman in chains
Femme Asservie

(Oleta Adams)
(Oleta Adams)
Calls her man the Great White Hope
Elle appelle son homme le Grand Espoir Blanc
Says she’s fine, she’ll always cope
Elle dit qu’elle va bien, elle dit qu’elle tiendra toujours le coup
Woman in Chains
La Femme Asservie
Woman in Chains
La Femme Asservie

Well I feel lying and waiting is a poor man’s deal
J’ai l’impression que le mensonge et l’attente sont le lot du pauvre homme
A poor man’s deal
Le lot du pauvre homme
And I fell hopelessly weighed down by your eyes of steel
Et je me sens désespérément oppressé par tes yeux d’acier
Your eyes of steel
Par tes yeux d’acier
Well it’s a world gone crazy
Et bien c’est un monde qui est devenu fou
Keeps Woman in Chains
Qui maintient la Femme en Servitude

(Oleta Adams)
(Oleta Adams)
Trades her soul as skin and bone
Elle vend son âme comme si c’était de la chair et des os
Sells the only thing she owns
Elle vend l’unique chose qu’elle possède

Woman in Chains
La femme Asservie
Woman in Chains
La femme Asservie

Men of Stone
Hommes de Pierre
Men of Stone
Hommes de Pierre

Well I feel deep in your heart there are wounds that time can’t heal
Et bien je ressens au plus profond de ton coeur qu’il y a des plaies que le temps ne peut panser
That time can’t heal
Que le temps ne peut panser
And I feel somebody somewhere needs to breathe
Et je sens que quelqu’un quelque part a besoin de respirer
You know what I mean
Vous voyez ce que je veux dire
It’s a world gone crazy
C’est un monde qui devient fou
Keeps Woman in Chains
Qui maintient la Femme en Servitude

It’s under my skin but out of my hands
Je le ressens à fleur de peau mais ne peux le contrôler
I’ll tear it apart but I won’t understand
Je veux y mettre fin mais je refuse de comprendre
I will not accept the Greatness of Man
Je refuse d’accepter la Grandeur de l’Homme

It’s a world gone crazy
C’est un monde qui est devenu fou
Keeps Woman in Chains
Qui maintient la Femme en Servitude

So Free Her
Alors Libère-La
So Free Her
Alors Libère-La

Musique et Droits humains (# 14)

En 1992, Manu Dibango revisite le patrimoine de la chanson africaine sur son album « Wakafrika » et propose, entre autres, une nouvelle version de la chanson « Biko » de Peter Gabriel ( voir Musique et Droits humains #3):

Grand musicien et saxophoniste de word jazz, Manu Dibango a toujours été un militant. Il était de tous les combats pour les droits de l’Homme. Homme engagé, il était présent lors de la création de SOS Racisme en 1984. Il participe au concert « Libérez Mandela » à la Fête de l’Humanité de 1985 et en 1998, alors que le FN tenait un congrès à Strasbourg, Manu Dibango avait réussi le tour de force d’organiser un concert de soutien à SOS Racisme dans la cathédrale de la ville. En , à la suite de la démission de Nicolas Hulot,  il signe la tribune contre le réchauffement climatique qui paraît en une du journal « Le Monde » avec pour titre « L’appel de 200 personnalités pour sauver la planète ».

Nous lui rendons hommage alors qu’il vient de nous quitter ce mardi 24 mars 2020, victime du Covid-19.

 

Musique et Droits humains (# 13)

« Les sans-papiers » est une des premières chansons de l’acte I de la comédie musicale française Notre-Dame de Paris (1998) basée sur le roman de Victor Hugo.

Un thème toujours d’actualité; en France et ailleurs…

Autres thèmes des droits humains abordés dans cette comédie musicale pendant l’acte II: le procès inéquitable et la torture.

Musique et Droits humains (# 12)

 » Mothers of the Disappeared  » est une chanson du groupe de rock irlandais U2 . Il s’agit du onzième et dernier titre de leur album de 1987, « The Joshua Tree » . La chanson a été inspirée par le combat des femmes dont les enfants avaient  « disparu de force » pendant les heures noires de la dictature en Argentine.

Avec le même thème: écouter la chanson « They dance alone » de Sting – Musique et Droits humains (10).

On remarquera que les percussions ne sont pas sans rappeler la rythmique de la chanson « Biko » de Peter Gabriel ( à ré-écouter dans Musique et Droits humains (#3).

Mothers Of The Disappeared
(Mères Des Disparus)

Midnight, our sons and daughters
Minuit, nos fils et filles
Were cut down and taken from us
Ont été abattus et nous ont été pris
Hear their heartbeat
Entends le battement de leurs coeurs
We hear their heartbeat
Nous entendons le battement de leurs coeurs

In the wind we hear their laughter
Dans le vent, nous entendons leurs rires
In the rain we see their tears
Sous la pluie, nous voyons leurs larmes
Hear their heartbeat
Entends le battement de leurs coeurs
We hear their heartbeat
Nous entendons le battement de leurs coeurs

Night hangs like a prisoner
La nuit est suspendue comme un prisonnier
Stretched over black and blue
Pendu couvert de bleus
Hear their heartbeat
Entends le battement de leurs coeurs
We hear their heartbeat
Nous entendons le battement de leurs coeurs

In the trees our sons stand naked
Dans les arbres, nos fils sont nus, debouts
Through the walls our daughters cry
A travars les murs, nos filles pleurent
See their tears in the rainfall
Regarde leurs larmes sous la pluie

Musique et Droits humains (#11)

« …et je rêve/ Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève…/ Oh, oh, Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça« .

En 1993, la chanson « C’est déjà ça« , aux sonorités très orientales, évoque le pays du Soudan. Sur une musique de Laurent Voulzy, Alain Souchon dénonce les horreurs engendrées par la guerre et évoque l’arrivée des migrants dans les villes d’Europe. Un message qui reste d’actualité…

Je sais bien que, rue d’Belleville,
Rien n’est fait pour moi,
Mais je suis dans une belle ville :
C’est déjà ça.
Si loin de mes antilopes,
Je marche tout bas.
Marcher dans une ville d’Europe,
C’est déjà ça.

Refrain:

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève…
Oh, oh,
Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça.

Y a un sac de plastique vert
Au bout de mon bras.
Dans mon sac vert, il y a de l’air :
C’est déjà ça.
Quand je danse en marchant
Dans ces djellabas,
Ça fait sourire les passants :
C’est déjà ça.

(refrain)

Déjà…
Pour vouloir la belle musique,
Soudan, mon Soudan,
Pour un air démocratique,
On t’casse les dents.
Pour vouloir le monde parlé,
Soudan, mon Soudan,
Celui d’la parole échangée,
On t’casse les dents.

(refrain)

Je suis assis rue d’Belleville
Au milieu d’une foule,
Et là, le temps, hémophile
Coule.

(refrain x2)

 



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