ACAT SELESTAT

ACTION DES CHRETIENS POUR L’ABOLITION DE LA TORTURE
« Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites »  -  Matthieu (25-40)

Musique et Droits humains (#11)

« …et je rêve/ Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève…/ Oh, oh, Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça« .

En 1993, la chanson « C’est déjà ça« , aux sonorités très orientales, évoque le pays du Soudan. Sur une musique de Laurent Voulzy, Alain Souchon dénonce les horreurs engendrées par la guerre et évoque l’arrivée des migrants dans les villes d’Europe. Un message qui reste d’actualité…

Je sais bien que, rue d’Belleville,
Rien n’est fait pour moi,
Mais je suis dans une belle ville :
C’est déjà ça.
Si loin de mes antilopes,
Je marche tout bas.
Marcher dans une ville d’Europe,
C’est déjà ça.

Refrain:

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève…
Oh, oh,
Rêver, c’est déjà ça, c’est déjà ça.

Y a un sac de plastique vert
Au bout de mon bras.
Dans mon sac vert, il y a de l’air :
C’est déjà ça.
Quand je danse en marchant
Dans ces djellabas,
Ça fait sourire les passants :
C’est déjà ça.

(refrain)

Déjà…
Pour vouloir la belle musique,
Soudan, mon Soudan,
Pour un air démocratique,
On t’casse les dents.
Pour vouloir le monde parlé,
Soudan, mon Soudan,
Celui d’la parole échangée,
On t’casse les dents.

(refrain)

Je suis assis rue d’Belleville
Au milieu d’une foule,
Et là, le temps, hémophile
Coule.

(refrain x2)

 

Musique et Droits humains (#10)

Sortie en 1988, « They dance alone » est une chanson de protestation contre le dictateur chilien Augusto Pinochet. Elle est composée par Sting, l’ex-chanteur du groupe The Police.

La chanson est une métaphore faisant référence aux femmes chiliennes en deuil (arpilleristas) qui dansent la Cueca, la danse nationale du Chili, seules avec des photographies de leurs proches disparus entre leurs mains.

They Dance Alone
(Elles Dansent Seules)

Why are those women here dancing on their own ?
Pourquoi toutes ces femmes dansent-elles seules ?
Whys is there this sadness in their eyes ?
Pourquoi y-a-t-il de la tristesse dans leurs yeux ?
Why are the soldiers here
Pourquoi les soldats sont-ils là
Their faces fixed like stones ?
Le visage figé comme de la pierre ?
I can’t see what it is they despise
Je ne comprends pas ce qu’ils méprisent.

[Chorus]
[Refrain]
They’re dancing with the missing
Elles dansent avec les disparus
They’re dancing with the dead
Elles dansent avec les morts
They’re dancing with the invisible ones
Elles dansent avec ceux qui sont invisibles
Their anguish is unsaid
Leur angoisse est tûe

They’re dancing with their fathers
Elles dansent avec leurs pères
They’re dancing with their sons
Elles dansent avec leurs fils
They’re dancing with their husbands
Elles dansent avec leurs maris
They dance alone
Elles dansent seules
They dance alone
Elles dansent seules

It’s the only form of protest they’re allowed
C’est la seule forme de protestation qu’il leur soit autorisé
I’ve seen their silent faces
J’ai vu leurs visages silencieux
They scream so loud
Ils hurlent si fort
If they were to speak these words
Si elles devaient y mettre des mots
They’d go missing too
Elles aussi disparaitraient
Another woman on the torture table
Une autre femme sur la table de torture
What else can they do ?
Que d’autre peuvent-elles faire ?

One day we’ll dance on their graves
Une jour nous danserons sur vos tombes
One day we’ll sing our freedom
Un jour nous chanterons notre liberté
One day we’ll laugh in our joy
Un jour nous exprimerons notre joie par nos rires
And we’ll dance (twice)
Et nous danserons ( deux fois)

Ellas danzan con los desaparecidos
Elles dansent avec les disparus
Danzan con los muertos
Elles dansent avec les morts
Danzan con amores invisibles
Elles dansent avec leurs amours invisibles
Con silenciosa angustia
Avec une angoisse silencieuse
Danzan con sus padres, con sus hijos, con sus esposos
Elles dansent avec leurs pères, avec leurs fils, avec leurs époux
Ellas danzan solas, danzan solas
Elles dansent seules, dansent seules

Hey Mr Pinochet, you’ve sown a bitter crop
Hé M. Pinochet, tu as semé une récolte amère
It’s foreign money that supports you
C’est l’argent de pays étrangers qui te soutient
One day the money is going to stop
Un jour l’argent ne rentrera plus
No wages for your torturers
Plus de salaires pour tes tortionnaires
No budget for your guns
Plus de budgets pour tes armes
Can you think of your own mother
Peux-tu imaginer ta propre mère
Dancin’ with her invisible son ?
En train de danser avec son fils invisible ?

Musique et Droits humains (#9)

En 1978, Jean-Loup Dabadie compose la chanson « L’assassin assassiné« , un plaidoyer tout en finesse contre la peine de mort. Une fois son morceau achevé, il parvient à convaincre Julien Clerc, un de ses plus brillants interprètes, de chanter cette chanson en direct dans une émission sur FR3.
Aussitôt, le titre connaît un fort impact. Robert Badinter, farouche partisan de l’abolition envoie une lettre de félicitations au chanteur.
Julien Clerc enregistre la chanson l’année suivante sur l’album « Sans entracte »; deux ans avant l’abolition de la peine de mort en France.

Une chanson à réécouter à la veille du 10 octobre, journée internationale contre la peine de mort…

 

C’était un jour à la maison
Je voulais faire une chanson
D’amour peut-être
À côté de la fenêtre
Quelqu’un que j’aime et qui m’aimait
Lisait un livre de Giono
Et moi penché sur mon piano
Comm’ sur un établi magique
J’essayais d’ajuster les mots
À ma musiqueLe matin même, à la Santé
Un homme, un homme avait été
Exécuté
Et nous étions si tranquilles
Là, au cœur battant de la ville
C’était un’ fin d’après-midi
À l’heure où les ombres fidèles
Sortant peu à peu de chez elles
Composent doucement la nuit
Comm’ aujourd’huiIls sont venus à pas de loup
Ils lui ont dit d’un ton doux
C’est le jour, c’est l’heure
Ils les a r’gardés sans couleur
Il était à moitié nu
« Voulez-vous écrire une lettre? »
Il a dit « Oui » il a pas pu
Il a pris une cigarette

Sur mon travail tombait le soir
Mais les mots restaient dans le noir
Qu’on me pardonne
Mais on ne peut certains jours
Écrire des chansons d’amour
Alors j’ai fermé mon piano
Paroles et musique de personne
Et j’ai pensé à ce salaud
Au sang lavé sur le pavé
Par ses bourreaux
Je ne suis président de rien
Moi je ne suis qu’un musicien
Je le sais bien
Et je n’prends pas de pose
Pour dire seulement cette chose
Messieurs les assassins commencent
Oui, mais la société recommence
Le sang d’un condamné à mort
C’est du sang d’homme, c’en est encore
C’en est encore

Chacun son tour, ça n’est pas drôle
On lui donne 2, 3 paroles
Et un peu d’alcool
On lui parle, on l’attache, on le cache
Dans la cour un grand dais noir
Protège sa mort des regards
Et puis ensuite, ça va très vite
Le temps que l’on vous décapite

Si je demande qu’on me permette
À la place d’une chanson
D’amour peut-être
De vous chanter un silence
C’est que ce souvenir me hante
Lorsque le couteau est tombé
Le crime a changé de côté
Ci-gît ce soir dans ma mémoire
Un assassin assassiné
Assassiné
Assassiné

Musique et Droits humains (#8)

Depuis le milieu des années 80, le groupe de rock irlandais U2 défend la cause des Droits de l’Homme par la promotion d’Amnesty International pendant ses concerts; par sa participation au Live Aid… et par ses textes, comme en 1984 avec « Pride » (Au nom de l’Amour) à propos de Martin Luther King et de son combat non violent pour les droits civiques.

Pride (Fierté)

One man come in the name of love
Un homme se présente, au nom de l’amour
One man come and go
Un homme vient et repart
One man come, he to justify
Un homme vient, pour justifier
One man to overthrow
Un homme à rejeter

In the name of love
Au nom de l’amour
What more in the name of love
Quoi de plus au nom de l’amour
In the name of love
Au nom de l’amour
What more in the name of love
Quoi de plus au nom de l’amour

One man caught on a barbed wire fence
Un homme prisonnier d’une clôture barbelée
One man he resist
Un homme qui résiste
One man washed on an empty beach.
Un homme naufragé sur une plage vide.
One man betrayed with a kiss
Un homme trahi par un baiser

In the name of love
Au nom de l’amour
What more in the name of love
Quoi de plus au nom de l’amour
In the name of love
Au nom de l’amour
What more in the name of love
Quoi de plus au nom de l’amour

(nobody like you… )
(Personne comme toi… )

Early morning, April 4
Tôt le matin, le 4 avril
Shot rings out in the Memphis sky
On entend des tirs dans le ciel de Memphis
Free at last, they took your life
Enfin libéré, ils t’ont enlevé la vie
They could not take your pride
Ils n’ont pas pu te retirer ta fierté

In the name of love
Au nom de l’amour
What more in the name of love
Quoi de plus au nom de l’amour
In the name of love
Au nom de l’amour
What more in the name of love
Quoi de plus au nom de l’amour
In the name of love
Au nom de l’amour
What more in the name of love…
Quoi de plus au nom de l’amour…

Musique et Droits humains (#7)

Sortie en 1988, « Asimbonanga » est l’œuvre du chanteur et musicien sud-africain Johnny Clegg et du groupe Savuka. Johnny Clegg a puisé dans la culture zoulou son inspiration pour concevoir une musique révolutionnaire, où les rythmes africains endiablés cohabitent avec guitare, clavier électrique et accordéon. Chanteur engagé contre l’apartheid, il avait composé le tube planétaire « Asimbonanga » (« nous ne l’avons pas vu » en langue zoulou)  dédié à Nelson Mandela, qui était alors prisonnier et dont les photos étaient interdites. Pendant les pires heures du régime raciste sud-africain, les chansons du  » zoulou blanc » ont été interdites. Pour contourner la censure, Johnny Clegg a dû se produire – avec son groupe Juluka, formé avec le musicien zoulou Sipho Mchunu – dans les universités, les églises, les foyers de migrants et chez des particuliers.
Nous lui rendons hommage alors qu’il vient de nous quitter ce mardi 16 juillet 2019.

Asimbonanga (Mandela) (Nous Ne L’avons Pas Vu (Mandela) )

Asimbonanga
Nous ne l’avons pas vu
Asimbonang’ uMandela thina
Nous n’avons pas vu Mandela
Laph’ekhona
A l’endroit où il est
Laph’ehleli khona
A l’endroit où on le retient prisonnier

Oh the sea is cold and the sky is grey
Oh, la mer est froide et le ciel est gris
Look across the Island into the Bay
Regarde de l’autre coté de l’Ile dans la Baie
We are all islands till comes the day
Nous sommes tous des îles jusqu’à ce qu’arrive le jour
We cross the burning water
Où nous traversons la mer de flammes

[Refrain] 

A seagull wings across the sea
Un goéland s’envole de l’autre coté de la mer
Broken silence is what I dream
Je rêve que se taise le silence
Who has the words to close the distance
Qui a les mots pour faire tomber la distance
Between you and me
Entre toi et moi ?

[Refrain] 

Steve Biko, Victoria Mxenge, Neil Aggett
Steve Biko , Victoria Mxenge , Neil Aggett 

Asimbonanga
Nous ne l’avons pas vu(e)
Asimbonang ‘umfowethu thina (Asimbonang ‘umtathiwethu thina)
Nous n’avons pas vu notre frère (Nous n’avons pas vu notre soeur)
Laph’ekhona
A l’endroit où il (elle) est
Laph’wafela khona
A l’endroit où il (elle) est mort(e)

Hey wena, hey wena
Hé, toi ! Hé toi !
Hey wena nawe
Hé toi, et toi aussi !
Siyofika nini la’ siyakhona
Quand arriverons nous à destination ?

Musique et Droits humains (#6)

« Mandela Day«  est une chanson du groupe de rock écossais Simple Minds. Écrite spécialement pour le concert hommage des 70 ans de Nelson Mandela, elle paraît en février 1989 pour soutenir Nelson Mandela toujours emprisonné en Afrique du Sud pour sa lutte contre l’apartheid.

Mandela Day 
Le Jour De Mandela

It was twenty five years, they take that man away
C’était il y a vingt-cinq ans, ils emprisonnèrent cet homme
Now freedom moves in closer every day
Maintenant la liberté se rapproche de jour en jour
Wipe the tears down from your saddened eyes
Chassez les larmes de vos yeux remplis de tristesse
They say Mandela’s free, so step outside
Ils disent que Mandela est libre, alors sortez dehors

Oh oh oh oh oh Mandela day
Oh oh oh oh oh Le jour de Mandela
Oh oh oh oh Mandela’s free
Oh oh oh oh Mandela est libre

It was twenty five years ago, this very day
C’était il y a vingt-cinq ans que s’est passé ce fameux jour
Held behind four walls all through night and day
Retenu entre quatre murs jour et nuit
Still the children know the story of that man
Les enfants connaissent encore l’histoire de cet homme
And we know what’s going on right through your land
Et nous savons ce qui se passe partout dans votre pays
Twenty five years ago…
Il y a vingt-cinq ans

Na na na na Mandela day
Na na na na Le jour de Mandela
Oh oh oh oh Mandela’s free
Oh oh oh oh Mandela est libre

If the tears are flowing wipe them from your face
Si les larmes coulent chassez-les de votre visage
I can feel his heartbeat moving deep inside
Je peux ressentir au plus profond de moi les battements de son cœur
It was twenty five years they took that man away
C’était il y a vingt-cinq ans, il emprisonnèrent cet homme
And now the world come down say Nelson Mandela’s free
Et maintenant le monde se prosterne, ils disent que Nelson Mandela est libre

Oh oh oh oh oh Mandela’s free
Oh oh oh oh oh Mandela est libre

The rising sun sets Mandela on his way
Le soleil levant montre à Mandela son chemin
It’s been twenty five years around this very day
Il a fallu vingt-cinq ans pour arriver à ce fameux jour
From the one outside to the ones inside we say
Nous qui sommes à l’intérieur parlons par la voix de celui qui est libre

Oh oh oh oh Mandela’s free,
Oh oh oh oh Mandela est libre
Oh oh oh oh set Mandela free
Oh oh oh oh libérez mandela
Na na na na Mandela day,
Na na na na Le jour de Mandela
Na na na na Mandela’s free
Na na na na Mandela est libre

Twenty five years ago
Il y a vingt-cinq ans
What’s going on !
Que se passe-t-il !
And we know what’s going on
Et nous savons ce qui se passe
Because we know what’s going on
Parce que nous savons ce qui se passe

Musique et Droits humains (#5)

« Frappe avec ta tête » est une chanson du chanteur, auteur-compositeur Daniel Balavoine. Sortie en octobre 1983, elle évoque la torture dans les dictatures d’Amérique latine. Elle est dédiée au pianiste argentin Miguel Angel Estrella, défenseur des Droits de l’Homme.

Sous la torture
Derrière les murs
Les yeux remplis d’effroi
L’homme aux vœux purs
Souffre et endure
Les coups sourds de la loi
Noyés par les bulles rouges
Ses mots muets
S’élèvent et s’écrasent sur la paroi
L’écrivain plie mais ne rompt pas
Ressent une étrange douleur dans les doigts
Délire en balbutiant qui vivra vaincraDans la cellule du poète
Quand le geôlier vient près de lui
Quand plus personne ne s’inquiète
L’homme que l’on croyait endormi
Frappe avec sa tête

A court d’idées
Ils t’ont coupé
Et ta langue et les doigts
Pour t’empêcher
De t’exprimer
Mais ils ne savent pas
Qu’on ne se bat pas
Contre les hommes
Qui peuvent tout surtout pour ce qu’ils croient
Et l’homme infirme retrouve sa voix
Défie le monde en descendant de sa croix
Et sort la liberté de l’anonymat

Dans la cellule du poète
Quand le geôlier vient près de lui
Quand plus personne ne s’inquiète
L’homme que l’on croyait endormi
Frappe avec sa tête

Musique et Droits humains (#4)

Sorti en septembre 1986, le single « Noir et blanc » de  Bernard Lavilliers et Nzongo Soul évoque l’apartheid, le combat de Nelson Mandela et les Droits de l’Homme. Un titre qui n’a pas pris une ride…

C’est une ville que je connais
Une chanson que je chantais.
Y a du sang sur le trottoir
C’est sa voix, poussière brûlée
C’est ses ongles sur le blindé.
Ils l’ont battu à mort, il a froid, il a peur.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
Po Na Ba Mboka Nionso Pe Na Pikolo Nionso

Il vivait avec des mots
Qu’on passait sous le manteau
Qui brillaient comme des couteaux.
Il jouait d’la dérision
Comme d’une arme de précision.
Il est sur le ciment, mais ses chansons maudites
On les connaît par cœur,

La musique a parfois des accords majeurs
Qui font rire les enfants mais pas les dictateurs.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l’intérieur.

Ça dépend des latitudes
Ça dépend d’ton attitude
C’est cent ans de solitude.
Y a du sang sur mon piano
Y a des bottes sur mon tempo.
Au-dessous du volcan, je l’entends, je l’entends
J’entends battre son cœur.

La musique parfois a des accords mineurs
Qui font grincer les dents du grand libérateur.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l’intérieur.

C’est une ville que je connais
Une chanson que je chantais
Une chanson qui nous ressemble.
C’est la voix de Mendela
Le tempo docteur Fela
Ecoute chanter la foule
Avec les mots qui roulent et font battre son cœur.

De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l’intérieur
Po Na Ba Mboka Nionso… Pe Na Pikolo Nionso

Musique et Droits humains (#3)

« Biko » est une chanson écrite, composée et interprétée en 1980 par Peter Gabriel, chanteur anglais et ancien leader du groupe Genesis. Peter Gabriel signe une de ses chansons les plus engagées en rendant hommage au leader de l’opposition à l’apartheid, Steve Biko, mort en 1977 après avoir été arrêté et torturé dans les prisons d’Afrique du Sud. « Biko » est également devenue une de ses oeuvres les plus populaires à l’origine de sa participation à la défense des Droits de l’Homme. Un titre puissant.

Biko

September ’77
Septembre 77
Port Elizabeth weather fine
Le temps est beau à Port Elizabeth
It was business as usual
C’était les affaires comme d’habitude
In police room 619
Dans la cellule 619
Oh Biko, Biko, because Biko
Oh, Biko, Biko, parce que Biko
Oh Biko, Biko, because Biko
Oh, Biko, Biko, parce que Biko
Yihla Moja, Yihla Moja
Yihla Moja, Yihla Moja (Viens esprit)
-The man is dead
– Cet homme est mort

When I try and sleep at night
Quand j’essaie de dormir et quand je dors la nuit
I can only dream in red
Je peux seulement rêver en rouge
The outside world is black and white
Le monde extérieur est en noir et blanc
With only one colour dead
Et seule une couleur est morte
Oh Biko, Biko, because Biko
Oh, Biko, Biko, parce que Biko
Oh Biko, Biko, because Biko
Oh, Biko, Biko, parce que Biko
Yihla Moja, Yihla Moja
Yihla Moja, Yihla Moja (Viens esprit)
-The man is dead
– Cet homme est mort

You can blow out a candle
Tu peux éteindre une bougie
But you can’t blow out a fire
Mais tu ne peux pas éteindre un incendie
Once the flames begin to catch
Une fois que les flammes commencent à prendre
The wind will blow it higher
Le vent les portent très haut
Oh Biko, Biko, because Biko
Oh, Biko, Biko, parce que Biko
Yihla Moja, Yihla Moja
Yihla Moja, Yihla Moja
-The man is dead
– Cet homme est mort

And the eyes of the world are
Et les yeux du monde entier
Watching now
Sont ouverts désormais
Watching now
Sont ouverts désormais

Musique et Droits humains (#2)

Il y a déjà 10 ans, Francis Cabrel sortait son onzième album studio « Des roses et des orties » sur lequel on peut écouter un titre prémonitoire: « African Tour« , l’histoire d’un africain qui rêve d’Europe. Quand la justesse des paroles de l’artiste rejoint la beauté d’une ballade… pour une tragédie de l’immigration plus actuelle que jamais. A écouter et faire écouter au législateur et à tous ceux qui hésitent encore entre « délit de solidarité » et « principe de fraternité » !

>>> voir la vidéo

Déjà nos villages s’éloignent
Quelques fantômes m’accompagnent
Y’aura des déserts, des montagnes
A traverser jusqu’à l’Espagne
Et après… Inch’allah

On a de mauvaises chaussures
L’argent cousu dans nos doublures
Les passeurs doivent nous attendre
Le peu qu’on a ils vont le prendre
Et après

Est-ce que l’Europe est bien gardée
Je n’en sais rien
Est-ce que les douaniers sont armés
On verra bien
Si on me dit, c’est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y’a rien

Pas de salon, pas de cuisine
Les enfants mâchent des racines
Tout juste un carré de poussière
Un matelas jeté par terre
Au dessus… Inch’allah

Vous vous imaginez peut-être
Que j’ai fait tous ces kilomètres
Tout cet espoir, tout ce courage
Pour m’arrêter contre un grillage

Est-ce que l’Europe est bien gardée?
Je n’en sais rien
Est-ce que les douaniers vont tirer?
On verra bien
Si on me dit, c’est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y’a rien

Je n’en sais rien
On verra bien
Moi, je veux bien
Sauf que chez moi…

La moitié d’un échafaudage
J’en demande pas davantage
Un rien, une parole, un geste
Donnez-moi tout ce qu’il vous reste
Et après…
Je n’en sais rien

On verra bien
Moi, je veux bien
Sauf que chez moi…
Déjà nos villages s’éloignent…

 



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