ACTION DES CHRETIENS POUR L’ABOLITION DE LA TORTURE « Ce que vous faites au plus petit d’entre les
miens, c’est à moi que vous le faites » - Matthieu (25-40)
L’image a fait le tour du monde : en pleine répression du mouvement démocratique de Tiananmen à Pékin, le 5 juin 1989, un homme se dresse, seul, face à une colonne de chars. A défaut d’avoir un nom, cet inconnu, devenu symbole de la résistance, a un surnom : « Tank Man » (« l’homme au char »).
Etonnament, le célèbre cliché a disparu du moteur de recherche Bing, ce vendredi 4 juin 2021, à la veille de l’anniversaire de la répression. « C’est dû à une erreur humaine et nous travaillons activement à y remédier », a expliqué un porte-parole de Microsoft.
Rejoignez la 16e édition de cet événement qui rassemble chrétiens du monde entier et sympathisants de toutes générations engagés dans la défense des droits humains. Ensemble, portons la flamme de l’espérance en soutenant les victimes de la torture !
Notre groupe de Sélestat- Centre Alsace vous propose une veillée itinérante dans le Val d’Argent le vendredi 25 juin prochain. (Préparation en cours – Plus d’infos à suivre…)
Blackbird est une chanson de « l’album blanc « des Beatles (1968). Les paroles s’inspirent du combat des Noirs américains pour leurs droits civiques, représentés par l’image d’un merle noir blessé (blackbird en anglais) qui se débat pour apprendre à voler. Une bien jolie métaphore de Paul McCartney.
A écouter: la superbe reprise par Crosby, Stills & Nash
Blackbird Merle
Blackbird singing in the dead of night Merle chantant à l’aube Take these broken wings and learn to fly Prends ces ailes brisées et apprends à voler All your life Toute ta vie You were only waiting for this moment to arise. Tu attendais seulement ce moment pour prendre ton essor
Blackbird singing in the dead of night Merle chantant à l’aube Take these sunken eyes and learn to see Prends ces yeux enfoncés et apprends à voir All your life Toute ta vie You were only waiting for this moment to be free. Tu attendais seulement ce moment pour être libre
Blackbird fly Blackbird fly Vole merle, vole merle Into the light of the dark black night. Dans la lumière de la sombre nuit noire
You were only waiting for this moment to arise Tu attendais seulement ce moment pour prendre ton essor
Très souvent pionnières lorsqu’il s’agit de défendre les droits humains, et l’histoire de l’ACAT est là pour le prouver, les femmes sont fréquemment les grandes oubliées.
Alors ne boudons pas notre plaisir aujourd’hui avec la parution du nouvel ouvrage de Marie-Josée Masconi « Et les femmes se sont levées – Portraits de résistantes Alsaciennes et Lorraines » (Ed. La Nuée Bleue) !
Résumé:
Elles s’appelaient Laure, Lucie, Marie-Rosa, Hélène, Adélaïde, Alice, Anna, Marie-Grégoire, Mathilde, Lucienne, Marianne, Thérèse, Andrée, Caroline. Elles étaient commerçante, institutrice, étudiante, scoute, mère de famille, psychiatre, secrétaire, religieuse. Avec insolence ou candeur, avec courage, la peur au ventre ou insouciantes, avec force, avec douceur, avec opiniâtreté, elles se levèrent contre l’oppression de l’occupant nazi. Plusieurs ont été dénoncées puis arrêtées, d’autres pas, certaines ont été déportées, condamnées à mort voire exécutées sommairement. Elles sauvèrent des vies. Ce livre dresse le portrait, émouvant et documenté, de quelques-unes de ces femmes qui hébergèrent des prisonniers évadés ou une radio clandestine, aidèrent des milliers de personnes à franchir la frontière, protégèrent des juifs, subirent des représailles ou participèrent aux plus hautes instances de la Résistance. Puisse leur engagement nous inspirer !
-La Résistance au féminin : un livre qui met en valeur le rôle actif et méconnu des femmes dans la Résistance.
-Des histoires inédites côtoient les grands destins : l’autrice a enquêté à partir d’archives privées et de témoignages oraux et parmi les publications récentes .
-L’Alsace et la Lorraine, terres de frontière, ont été le champ d’action de nombreuses filières d’évasion entre le Reich nazi et la France occupée, filières dans lesquelles beaucoup de femmes se sont engagées.
Marie-José Masconi, Lorraine d’origine et Alsacienne d’adoption, fille de deux résistants déportés, est présidente des Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation, délégation du Bas-Rhin. Elle a publié « La longue nuit de Lucie » ( Ed. La Nuée Bleue) où elle raconte le calvaire de sa mère résistante condamnée à mort par les nazis.
Retrouvez l’autrice en vidéo lors de son passage à la Librairie Kléber à Strasbourg:
Méditation proposée par l’ACAT Luxembourg et l’ACAT Suisse dans le cadre de leur campagne en faveur de la minorité musulmane persécutée des Ouïghours dans la Région autonome du Xinjiang, en Chine.
Nous contemplons le « Visage du Christ, Couronne d’épines », peint par Alexej Jawlensky en 1918 – visage d’un homme martyrisé, plongé dans la douleur. La couronne d’épine a une double signification: à la douleur physique s’ajoute l’expérience du mépris et du rejet. Le « signe lumineux » sur le front du torturé fait pressentir que la souffrance sera surmontée. Si nous nous exposons entièrement à cette image de souffrance, nous le faisons dans l’espoir et la conviction que la mort ni la violence n’auront le dernier mot.
Les évangiles nous transmettent le récit de la souffrance et de la mort de Jésus. Juste avant ce récit, chez Matthieu (25,40), nous trouvons le testament de Jésus: « Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » Qui sont les plus petits frères et sœurs? Ou encore: « Qui est mon prochain? » Dans la parabole du bon Samaritain (Lc 10,29-36) Jésus répond clairement à cette question: Mon prochain, c’est celui ou celle qui en ce moment même a besoin de mon aide, sans distinction de religion, de sexe, d’ethnie ou de position sociale. À nous de nous faire le prochain de cette personne, en nous engageant pleinement et sans hésiter.
Et c’est ainsi que nous voyons apparaître cette année, derrière le visage de l’homme de douleur, les visages des hommes, femmes et enfants de la minorité musulmane des Ouïghours dans la Région autonome du Xinjiang, auxquels l’action du Vendredi Saint de cette année est consacrée. Les Ouïghours n’ont pas le droit de pratiquer leur langue, ni leur culture, ni leur religion. Ils vivent sous la surveillance et le contrôle permanents de l’État chinois. Innombrables sont ceux et celles qui dans des camps d’internement de masse subissent les mauvais traitements et la torture et font face au génocide culturel, détenus derrière des fils barbelés épineux et tranchants – au vu et au su du monde.
Un proverbe ouïghour dit: « Non sans raison, Allah a donné deux oreilles mais une langue. » Nous prions Dieu afin qu’il nous aide à entendre les torturés et d’intercéder, d’une seule langue, en faveur de nos frères et sœurs. Nous prions avec le psalmiste: « Je pense à ta parole : Cherchez ma face ! Je cherche ta face, Seigneur. » (Ps 27,8) et nous le savons: « C’est dans le visage d’autrui que Dieu me parle, » (E. Levinas) – dans le visage de la personne humaine vulnérable, blessée.
Un des plus anciens sites religieux francophones nous propose une « Edition Spéciale » à l’occasion de la Semaine Sainte, en « direct » de Jérusalem: à découvrir ICI !
Mais quel lien peut-il donc exister entre Sélestat et le Sahara ?
Peut-être un grand souffle comme celui qui nous a rendu visite par deux fois au courant de ce mois de février. Nous avons ainsi vu notre atmosphère se teinter d’une poétique couleur orangée.
Souffle de l’Esprit qui relie les hommes et qui nous rappelle la situation catastrophique dans laquelle se trouve notre filleul sahraoui Mohamed Bourial. Ne l’oublions pas, lui, et les 19 autres prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik qui viennent de lancer la semaine dernière une nouvelle grève de la faim pour protester contre les violations des droits humains dont ils sont victimes au fin fond des geôles marocaines.
Soyons le grain de sable dans le rouage de l’autoritarisme et de l’arbitraire.
Pour envoyer un message de soutien à notre filleul, écrire à:
Mohamed BOURIAL
Sous couvert du CICR, de la MINURSO et de la CONASADH
N° d’écrou : 78607
Prison locale d’Ait Melloul 1
80 000 AIT MELLOUL
Maroc
NB: le 24 janvier dernier, la Radio Télé Suisse RTS a consacré son excellent magazine de décryptage de l’actualité internationale Géopolitis au peuple sahraoui: « Sahara, rêve brisé« .
Plus connu pour ses chansons comiques des années 70, Pierre Perret publie en 1977 « Lily« , une chanson abordant les thèmes du racisme et de l’intégration des étrangers. Il recevra le « Prix 1978 de la Paix » de la Ligue Internationale contre le racisme et l’antisémitisme. Cette chanson marque une inflexion vers des chansons plus engagées. Elle reste, hélas, plus que jamais d’actualité !
On la trouvait plutôt jolie Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d’émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu’on était égaux Lily
Au pays d’ Voltaire et d’Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu’on ne recevait que des blancs
Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s’est tapé des sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L’accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l’appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Mêm’ s’il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l’épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
N’ somm’s pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous
Elle a essayé l’Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s’unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c’est pour conjurer sa peur Lily
Qu’elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugusses
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur
Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l’enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l’amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d’émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
L'Acat Sélestat est présent sur Twitter avec le compte @ACATSelestat. N'hésitez pas à nous suivre en cliquant sur le logo ci-dessus !
Dates à retenir
05/02/2025: Prochaine réunion de notre groupe à Sélestat à 14h
03/03/2025: réunion Acat à 14h au presbytère catholique.
L’ ACAT en quelques mots…
L’ACAT est l'ONG des chrétiens engagés pour les droits de l’homme. L’ACAT œuvre depuis sa création en France en 1974 pour l'abolition de la torture et de la peine de mort partout dans le monde et pour la défense du droit d'asile.
Ne les oublions pas
Ces personnes sont menacées, emprisonnées, battues, torturées, maintenues en détention ou risquent à tout moment d’être exécutées. Elles viennent du Bénin, de Colombie, d’Iran, de Russie, du Japon ou d’ailleurs, et sont réprimées en raison de leur engagement politique et/ou pour les droits humains.
SOUTENEZ-LES !
Par une prière, une lettre ou un courriel à leur famille.
NE LES OUBLIONS PAS !
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