ACTION DES CHRETIENS POUR L’ABOLITION DE LA TORTURE « Ce que vous faites au plus petit d’entre les
miens, c’est à moi que vous le faites » - Matthieu (25-40)
A l’occasion du 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, nous sommes heureux de vous annoncer, avec nos amis d’Amnesty International, du CIDH, de La Cimade, du CCFD et de 100/1 de Sélestat, le début du « Festival de cinéma autour des Droits de l’Homme » au cinéma Sélect de Sélestat.
La première séance est prévue ce mercredi 14 mars 2018 à 20h30 pour « L’Ordre des choses » (2017). Débat animé par Geneviève Ray pour Amnesty et La Cimade.
(Octobre 2002 : autorisation de l’affiche « AMEN » par la justice française utilisant un symbole chrétien à des fins mercantiles. Aujourd’hui, nous tournons le concept dans le sens inverse et faisons de la pub chrétienne avec des symboles laïcs, au nom de la même liberté d’expression.)
12 février 2018: c’est la troisième fois que le Maroc expulse les avocates françaises des prisonniers politiques sahraouis. Une étrange notion de la justice !
Voici le communiqué des avocates:
« Nous, Ingrid METTON et Olfa OULED, avocates au barreau de Paris, exprimons notre plus grande indignation face à la nouvelle atteinte portée à notre profession et face à l’entrave à l’exercice des droits de la défense.
Avocates de la défense de prisonniers sahraouis, nous nous sommes rendues au Maroc pour rendre visite à nos clients dans le cadre de leur pourvoi en cassation, suite à leur condamnation par la Cour d’appel de Rabat le 19 juillet 2017.
Hier, lundi 12 février 2018, nous avons été interpellées à la descente de notre avion à Casablanca à 20h40. Nos passeports ont été confisqués. Nous avons été retenues sans motif et sans aucune notification jusqu’au lendemain 14h avant d’être expulsées du territoire.
Pendant plus de 18 heures, nous avons été placées sous escorte policière au sein de la zone internationale de l’aéroport de Casablanca et laissées sans information.
Cette détention arbitraire n’a pas pu être contestée par nos confrères marocains, en l’absence de toute décision écrite. Nous ne recevrons aucune visite des autorités compétentes, notamment consulaire.
Pour la troisième fois dans ce dossier, les autorités marocaines nous ont empêché d’exercer le cœur de notre métier : la Défense.
En effet, en avril 2016, Me METTON avait déjà été interpellée à son hôtel, détenue arbitrairement à la préfecture de police de Rabat et expulsée en dehors de tout cadre légal.
En mai 2017, nous avions toutes deux été violemment expulsées par les forces de l’ordre de la salle d’audience de la Cour d’appel de Rabat en plein exercice de nos fonctions, alors que nous étions avocates constituées pour la défense. Me OULED avait été blessée lors de cette agression.
Toutes nos plaintes déposées en France ont, à ce jour, été classées sans suite.
Nos clients, quant à eux, ne peuvent plus recevoir de visite de leurs avocats. Ils sont dans l’impossibilité de préparer leur défense.
Nous réaffirmons que la défense doit s’exercer librement pour tous et en tous lieux. Nous portons en nous ce principe fondateur de la profession d’avocat et n’aurons de cesse de le défendre, à travers le monde.
>>> écouter, au micro de RFI Afrique, Ingrid Metton, l’une des deux avocates expulsées, s’indignant face à l’entrave à l’exercice des droits de la défense:
– Accueil des membres du groupe… et de Louis et Pascale du groupe ACAT du Val d’Argent venus en voisins. Distribution des « Appels du mois » consacrés à Nguyễn Ngọc Như Quỳnh alias Mẹ Nấm (Mère champignon), bloggeuse et activiste vietnamienne condamnée pour avoir osé critiquer le pouvoir en place. (>>> en savoir plus).
– Prière proposée par René: « Accorde-moi… » (voir notre rubrique « la prière du mois »)
– Compte-rendu de notre participation à la rencontre des Confirmands (voir article du 01/02/2018 ci-dessous) et à la célébration oecuménique de la vallée de Villé lors du dimanche de l’unité des Chrétiens.
– Pascale et Annie rentrent du dernier « Vivr’ACAT » à Paris et reviennent sur la très émouvante remise du prix des Droits de l’Homme à Naâma Asfari (voir article ci-dessous) et sur les différents ateliers proposés (« 3 minutes pour convaincre »; « Droits de l’Homme: sensibiliser autour de nous » etc).
– Sur notre agenda du moment: journée de formation à Sélestat le 3 mars prochain (voir compte-rendu de janvier); chemin de croix « à la sauce ACAT » à l’église de Neuve-Eglise le vendredi 23 mars 2018 à 18h; « Soupe de la Solidarité » proposée par le groupe ACAT du Val d’Argent, mercredi 28 mars 2018 à 12h15 à Ste Croix aux Mines; chemin de croix « à la sauce ACAT » pour les Confirmands de Sélestat organisé le vendredi Saint 30 mars à Düsenbach.
– 70ème anniversaire DUDH: un cycle de films dédiés va être proposé tout au long de l’année au cinéma Sélect de Sélestat. La programmation est en cours….
– Pour clore la réunion, Annie nous apporte les dernières nouvelles de l’ACAT à Paris.
Samedi 27 Janvier 2018, la Fondation ACAT et l’ONG l’ACAT France ont remis le prix Engel-du Tertre des droits de l’homme à Naâma Asfari, militant sahraoui, torturé, battu et condamné injustement par le Maroc à 30 ans d’emprisonnement. C’est son épouse, Claude Mangin-Asfari qui a reçu le prix ACAT au nom de son époux toujours emprisonné, comme ses compagnons du groupe Gdeim Izik dont fait parti Mohamed Bourial, notre filleul. Pour rappel, nous avions eu le plaisir d’accueillir Claude Mangin-Asfari en mars dernier lors de la projection du film « Dis-leur que j’existe » à Sélestat.
Il est 15h samedi 27 janvier 2018: les jeunes confirmands de Sélestat sont réunis avec leurs accompagnateurs pour découvrir l’engagement de « chrétiens de tous les jours ». Nous sommes 5 « engagés » présents pour témoigner de ce qui nous motive, jour après jour, dans des mouvements comme Caritas ou l’ACAT, ou encore le service dans la vie paroissiale ou l’engagement dans une vie religieuse au service des autres. Après les présentations puis le visionnage de la vidéo de l’ACAT, voilà le moment des questions-réponses. « Pourquoi cet engagement ? Depuis quand ? En quoi consiste-t-il exactement ? N’avez-vous jamais pensé à abandonner ? ». La discussion est animée et les jeunes nous font volontiers part de leurs rêves d’avenir… A n’en pas douter, à leur tour ils seront engagés pour un monde meilleur. La graine est semée; laissons la germer…
(Octobre 2002 : autorisation de l’affiche « AMEN » par la justice française utilisant un symbole chrétien à des fins mercantiles. Aujourd’hui, nous tournons le concept dans le sens inverse et faisons de la pub chrétienne avec des symboles laïcs, au nom de la même liberté d’expression.)
Voilà plus de 7 ans que notre filleul, Mohamed Bourial, est arbitrairement détenu au Maroc malgré les condamnations de plusieurs organes des Nations Unies. Cela fait également trois ans que notre groupe le parraine en tant que militant sahraoui, prisonnier d’opinion.
Pour bien comprendre la situation actuelle, nous vous proposons aujourd’hui plusieurs documents :
-« Crimes de guerre en plein désert », la nouvelle mise à jour de l’ACAT à propos de la dernière colonie d’Afrique, le Sahara occidental, occupé par le Maroc. L’ACAT dénonce les crimes de guerre que le Maroc y commet, parmi lesquels la colonisation, le pillage des ressources naturelles et la torture de militants sahraouis (dont fait partie Mohamed Bourial). (>>> en savoir plus)
-Un excellent reportage sur le Sahara Occidental, en 4 volets, publié le mois dernier sous la plume de Michel Dubois du Journal International:
–« Sahara Occidental: la France contre les Droits de l’Homme ? »: dans le journal Le Monde, nous avons retrouvé l’analyse de Philippe Bolopion (directeur ONU de Human Rights Watch) du 22 décembre 2010, deux mois après le massacre de Gdeim Izik. Son analyse reste, plus que jamais, d’actualité ! (>>> en savoir plus)
Accueil et voeux pour la nouvelle année. Prière préparée par René.
Distribution des « Appels du mois » qui dénoncent les crimes de guerre du Maroc au Sahara Occidental ( >>> en savoir plus ); un appel qui nous touche plus particulièrement puisque notre filleul Mohamed Bourial fait partie des victimes des graves atteintes aux libertés fondamentales des Sahraouis. Prisonnier d’opinion, il a été condamné une deuxième fois à une lourde peine de 30 ans de détention en juillet 2017, toujours sur la base d’aveux forcés. Il est incarcéré à la sinistre prison de Kénitra et détenu dans des conditions inhumaines. Agissez et téléchargez la lettre d’intervention (>>> cliquez ici). Comme tous les mois et jusqu’à sa libération, nous envoyons une carte de soutien à notre filleul et à sa famille.
Préparation des projets 2018:
Journée de formation ACAT le samedi 3 mars prochain à Sélestat de 8h45 à 17h au foyer protestant Martin Bucer. Thème: « Crise climatique: un défi pour les Droits de l’Homme ». Inscription et programme complet: nous contacter.
Paroisse catholique de Sélestat: participation et témoignage à la prochaine rencontre des jeunes confirmands le samedi 27 janvier au presbytère Notre Dame de la Paix à Sélestat. Animation du chemin de croix itinérant du Vendredi Saint.
70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme: participation de notre groupe au week-end dédié du 16 au 18 novembre 2018 à Sélestat: conférences, animations, concerts…. A suivre.
Fin de la réunion avec la dégustation de la galette des rois proposée par Annette.
L'Acat Sélestat est présent sur Twitter avec le compte @ACATSelestat. N'hésitez pas à nous suivre en cliquant sur le logo ci-dessus !
Dates à retenir
05/02/2025: Prochaine réunion de notre groupe à Sélestat à 14h
03/03/2025: réunion Acat à 14h au presbytère catholique.
L’ ACAT en quelques mots…
L’ACAT est l'ONG des chrétiens engagés pour les droits de l’homme. L’ACAT œuvre depuis sa création en France en 1974 pour l'abolition de la torture et de la peine de mort partout dans le monde et pour la défense du droit d'asile.
Ne les oublions pas
Ces personnes sont menacées, emprisonnées, battues, torturées, maintenues en détention ou risquent à tout moment d’être exécutées. Elles viennent du Bénin, de Colombie, d’Iran, de Russie, du Japon ou d’ailleurs, et sont réprimées en raison de leur engagement politique et/ou pour les droits humains.
SOUTENEZ-LES !
Par une prière, une lettre ou un courriel à leur famille.
NE LES OUBLIONS PAS !
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