La cour d’appel de Rabat vient de rejuger notre filleul Mohamed Bourial et ses co-détenus sahraouis. Résultat: un bien pathétique copié-collé du jugement du tribunal militaire de 2013. Les années passent mais le système reste identique: un décorum de « procès équitable » et une justice qui n’en a que le nom, tant les « irrégularités » sont nombreuses: absence de preuves, aveux obtenus sous la torture, témoins qui « apparaissent » mystérieusement plusieurs années après les faits etc. Si la situation n’était pas aussi tragique, on pourrait en rire tant la mascarade judiciaire est grotesque. Cependant, les observateurs internationaux et les ONG présents ne sont pas dupes. Dès à présent, Mohamed Bourial et ses co-détenus se sont pourvus en cassation et l’ACAT a saisi trois rapporteurs de l’ONU. Comme le souligne avec beaucoup de sagesse Ingrid Metton, l’un des trois avocats français qui ont défendu les accusés, « ce qui est sûr pour moi, c’est qu’il n’y a pas d’autre issue possible, à terme, que la libération des prisonniers de Gdeim Izik. »
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Par définition, au sens propre du terme, une mascarade désigne « un déguisement, synonyme par extension d’accoutrement extravagant« . Au figuré, elle désigne « un comportement hypocrite, une situation dérisoire, une mise en scène fallacieuse, un simulacre ou une parodie dans le domaine social, politique ou juridique« . C’est exactement ce qui se passe actuellement, à Rabat au Maroc, lors du procès en appel de notre filleul Mohamed Bourial et de ses co-détenus militants et défenseurs des droits de l’homme sahraouis. Et le communiqué du 6 juillet dernier de l’ ACAT le confirme en tout point.
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Après déjà 5 reports, une nouvelle audience a débuté mardi 11 juillet… pour être une nouvelle fois reportée au 18 juillet ! De qui se moque-t-on à travers ce procès mascarade ? En attendant, il est urgent d’agir en écrivant à Madame Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union Européenne pour les Affaires Etrangères à Bruxelles.
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Petit changement estival dans notre série de pubs et logos imaginaires: nous vous proposons pendant quelques mois les grands titres de la presse écrite revus à la « sauce » ACAT !
Original: Libération
(Octobre 2002 : autorisation de l’affiche « AMEN » par la justice française utilisant un symbole chrétien à des fins mercantiles. Aujourd’hui, nous tournons le concept dans le sens inverse et faisons de la pub chrétienne avec des symboles laïcs, au nom de la même liberté d’expression.)