Espérance
Ecrivons le beau nom d’espérance en tête de nos dossiers et de nos activités, écrivons-le sur nos lendemains, écrivons-le dans notre cœur et dans notre intelligence, écrivons-le dans la chair vivante de notre petite histoire personnelle et de la grande histoire de l’humanité.
Ecrivons donc ce nom d’espérance au cœur du mal : racine pour le défier là où il semble avoir déjà vaincu. L’espérance au cœur du mal, pour éviter le piège d’une espérance qui nous emmène ailleurs, qui nous éloigne des désespoirs du monde, au lieu de nous rapprocher et nous accrocher à eux.
Espérer veut dire réduire les distances, abréger les chemins, rendre proche ce qui est lointain. Espérance implique proximité. Proximité implique compagnonnage. Compagnonnage implique partage. Mais avant de partager l’espérance, et pour pouvoir la partager, il faut partager le désespoir des désespérés. Un partage, c’est un échange.
C’est cela qu’il nous faut : espérer au cœur du mal, pour le vaincre, le devancer, aller au-delà.
Paolo Ricca
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