La peur de Dieu
Moi, Dieu, je leur ai donné le Monde. J’y ai mis des richesses inépuisables, afin qu’ils puissent vivre et être heureux. Il y en a partout, ils en découvrent chaque jour. Ils les transforment, en font des nouvelles. Et moi, Dieu, j’admire ces créations nouvelles dues à l’intelligence que je leur ai donnée.
Ils sont devenus comme des dieux, et je les reconnais comme tels.
Mais ce qu’ils n’ont pas encore compris, c’est que moi, je suis AMOUR, que toutes ces richesses, je les ai données pour tous, qu’ils doivent se les partager s’ils veulent être heureux. Cette puissance qu’ils ont acquise, ils la détournent, ils la prostituent pour détruire.
Et moi, Dieu, j’ai peur !
Je leur ai donné la liberté. Je ne pouvais faire autrement, car sans liberté, ils ne seraient pas Hommes. Qu’est-ce qu’un homme sans LIBERTE ? Avec l’AMOUR, c’est la plus belle des choses. Mais les deux sont indispensables. La liberté sans l’amour, c’est le plus grand risque pour l’humanité. Je le savais au départ, mais je ne voyais pas le moyen de faire autrement.
Alors j’ai envoyé mon fils pour leur parler de l’AMOUR, pour leur dire que l’un ne va pas sans l’autre, que c’est la clé du bonheur, qu’ils doivent tous se reconnaître l’un dans l’autre, et qu’à ce prix, ils feront des choses plus merveilleuses encore.
Car j’ai mis en chacun d’eux une parcelle de mon Esprit. Mon Fils a fait tout ce qu’il fallait. Il ne pouvait faire plus, il ne pouvait durer. Il a donné sa vie pour faire connaître l’AMOUR. C’est le message qu’il a laissé à ceux qui viendraient après lui.
Et moi, Dieu, je les aide dans cette tâche, car je l’aime, ce Monde. Il fait partie de moi-même. Je ne veux pas qu’il sombre, mais qu’il devienne cette merveille que je n’aurais pu faire seul, et que je découvre à mon tour chaque jour.
Une militante ouvrière (Nord).
Les commentaires